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Le voyage du désespoir : la crise migratoire
jeudi 19 novembre 2015, par
Le voyage du désespoir
L’Union européenne et ses pays membres devraient travailler collectivement pour :
- Sauver des vies en mer grâce à d’importantes opérations de recherches et sauvetage en Méditerranée et dans la mer Égée ;
- Réduire la nécessité d’entreprendre de périlleux voyages en développant la réinstallation des réfugiés, en facilitant les regroupements familiaux, et en délivrant des visas humanitaires ;
- Rectifier la situation chaotique qui règne aux frontières de l’Europe en améliorant la préparation et la coordination, en accélérant la mise en œuvre d’un plan de réinstallation convenu ensemble, en donnant accès à des procédures d’asile justes et efficaces – y compris aux frontières terrestres de la Grèce et de la Bulgarie avec la Turquie – et en accueillant les personnes dans des conditions correctes dans toute la région ;
- Pallier les carences du système d’asile de l’UE, en commençant par remplacer le système de Dublin, déficient, par un mécanisme permanent permettant de répartir équitablement les demandeurs d’asile, et en appliquant les normes de l’UE dans tous les pays membres ;
- Veiller au respect des droits humains dans le cadre des accords de coopération sur les migrations avec les pays situés hors de l’UE, notamment lors de la conception et mise en œuvre des programmes, et de leur suivi ;
- Mettre les droits humains au cœur de toutes les initiatives, notamment diplomatiques, visant à s’attaquer aux causes fondamentales des afflux de réfugiés et de migrants.
L’UE devrait également s’assurer que les efforts pour lutter contre les passeurs et le trafic d’êtres humains ne mettent pas de vie en danger, n’empêchent pas les personnes de solliciter une protection international, et ne les renvoient pas vers des pays où elles pourraient être victimes d’abus.
« Accepter que des gens se noient en mer ou meurent de froid dans un champ des Balkans ne sera jamais une forme acceptable de contrôle des frontières », a conclu Judith Sunderland. « Les gouvernements européens devraient développer des voies d’accès sûres et légales, et garantir l’accès à l’asile et un traitement humain à leurs frontières et au sein de chacun des États membres. »